21 octobre 2005

Le bout du bief


Au bout du bief, le pont avec le trou noir de ses arches qu'enfants, nous hésitions à franchir.
Aujourd'hui, nous n'y pensons même plus : statique dans l'admiration d'un si bel ouvrage, dont nous ferions volonteirs notre chez nous.

Et les pavés ?


On aurait envie de voir les pavés - nos pavés de gré ou de pierre bleue - peupler la route, comme autant de piétons muets.
Enlevez-nous ce goudron, pourtant durable, trop durable...

14 octobre 2005

Le bief


Voici le bief, la partie amont du cours d'eau qui dessert le Moulin.
C'est, à son échelle, l'étendue d'eau plate, presqu'inerte, qui laisse percevoir le grondement sourd de la chutte là-bas, au loin...
Gelé, il n'écoulait plus rien, la roue cessait de tourner. Et le grain d'être moulu.

Mécanisme



L'occasion de le voir en action est rare, excessivement rare, car cela suppose qu'il ait encore une activité.

La vantellerie était un art en soit, qui permettait de régler le débit en jouant sur la hauteur des vannes, et donc sur la puissance développée par la roue.

L'eau motrice


108 Moulins avesnois en activité au début du XIXè siècle.

...

Les berges


Poursuivons le tour du Moulin :

notre saule est subitement bien petit, et le Moulin, toujours aussi massif, mais fluide, comme son eau vive, son étang, ses canards, bien à l'abri ce jour-là. Ou ses poules d'eau, éternellement à l'abri de ses berges, mais pourtant toujours actives, leurs clapottements subits nous le rappelent.

Le saule


Pleureur, il est souvent seul : il a besoin de place.
Mais il ne quitte jamais l'eau. Les longues haies peuplées de saules menés en tétards révèlent naturellement la présence abondante de l'eau. Il la boit, la conserve, la transforme, la régénère.
Comme tout est simple.

L'eau

Les Moulins à eau


L'Avesnois en était couvert, il en reste fort heureusement quelques uns bien conservés, comme Maroilles ou Sars Poteries.
A l'instar des ailes des Moulins de Flandre, le dispositif de la chute d'eau et de dérivation du cours d'eau vers la roue et la roue elle-même bien sûr, sont des sortes de géants du passé, d'une industrie qui ne disait pas son nom car elle n'en n'avait pas les défauts. Aujourd'hui paisibles, ils sont les témoins, parmi d'autres, d'un "développement durable" avant l'heure, qui n'avait pas non plus besoin de dire son nom. Est- là, sans le savoir, ou sans le dire, l'un des principales raisons pour lesquelles ils sont encore de ce monde ?

Lumière et ombres


L'eau et le ciel en écho, l'herbe [constante avesnoise] et l'arbre [également] s'enlassent autour du Moulin de Maroilles, connu par les nombreuses photos que l'on retrouve systématiquement dans nombre de dépliants touristiques, mais curieusement, toujours sous le même angle. Rarement celui-ci.

12 octobre 2005

Ombre et lumière

Le contraste de la brique avesnoise, selon qu'elle est exposée ou non au soleil, est remarquable, au point que l'on pourrait penser qu'il ne s'agit pas des mêmes briques.
C'est bien là, d'ailleurs, que l'intérêt esthétique d'utiliser de la chaux (blanche, écrue ou même jaune) apparaît dans toute sa vérité : hors d'elle, l'appareillage est terne, le orange en devient invisible, la pierre n'est plus que grise (encore que d'un joli gris]. La chaux, comme un soleil à elle-seule.

Portes

Le même ensemble, partie basse.
Si la forme de la porte (imposte vitrée traditionnelle, qui apporte la lumière sans pour autant donner à voir), et sa composition (lames de bois assemblée verticalement)
On est certes loin des portes ouvragées [citadines] connues dans l'ensemble des Pays-Bas.
Petite faute : une porte en chêne naturel (le chêne avesnois migre facilement hors de nos frontières, pendant que nous importons du bois exotique), de cette blondeur douce qui appelle les caresses, avec un simple traitement incolore, aurait superbement réhaussé le contraste, toujours lui, brique orange, pierre bleue.

1780

1780, c'est aussi la date de reconstruction du moulin de Sars-Poteries.
Mais ça n'est pas lui, ici.

Harmonie


Ca n'est bien sûr pas la seule forme d'harmonie architecturale que l'on trouvera en Avesnois, mais celle-ci (regard furtif en levant la tête) offre un bel équilibre entre la légèreté des longues lignes verticales et horizontales, et densité de l'appareillage de pierres et de briques.

Briques oranges et pierre bleue


C'est une des plus belles associations de couleurs qui soit : ici exemple d'une rénovation de façade réussie.

1618, suite.


La pierre portant la date de 1618 orne le centre d'un lintheau en arc comme beaucoup d'anciennes portes avesnoises en comportent encore.
Les rénovations de façades avesnoises sont simples :
- néttoyer la brique, que l'on croyait bordâtre (pour bordeaux, comme l'on dit rougeâtre), alors qu'elle se colore de multiples reflets orangés (mais pas orangeâtres),
- nettoyer la pierre bleue (avesnoise jadis, de Soignies aujourd'hui)
- refaire les joints à la chaux claire [manifestement ici, seul le ciment gris était connu des intervenants), qui permet de rendre la brique.
On possède alors une façade d'origine, éclatante quelque soit le temps.
Ce qui n'est malheureusement pas le cas ici, cas presque typique d'une rénovation ratée.

Saint Thérèse



C'est le nom de l'institution religieuse d'enseignement située sur la petite place. Ici, datée de 1678.

Les jardins, suite.



Jardins qui s'intègrent très bien dans le bocage : même ces petites baraques bricolées, que l'on souhaiterait naturellement à la fois moins visibles et plus naturelles, ne cassent pas le charme du pays vert : le groenland !

Les jardins



Une partie des anciens glacis a été recyclée en jardins populaires. Les Avesnois se les sont si bien appropriés qu'ils ont ainsi créé une unité de paysage inédite en Avesnois.